Portrait d’une finissante : Pamela Boissonneault

Promotion 2022, 31e cohorte des finissant.e.s

À la recherche d’un moyen d’exprimer ses idées artistiques, Pamela Boissonneault découvre la technique de pâte de verre et de cire perdue qui lui permet de créer des œuvres en verre imprégnés de mystère tout en étant colorées et vivantes. Étant fascinée par l’étrangeté des films d’horreur du 20e siècle, elle reprend ses éléments de corps déconstruits dans son travail. S’inspirant d’une citation d’Yvon Deveault, elle modèle pour sa pièce finale des visages suspendus dans un coin de galerie aux expressions de joie et de tristesse : « L’être humain a deux visages : celui qu’il nous montre et celui qu’il a vraiment. » La beauté de son œuvre réside dans le minimalisme des couleurs, le noir et le blanc, porteur d’émotions vibrantes.

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Pourquoi avoir choisi le verre ?

J’ai finalement trouvé le verre qui m’a attirée par sa personnalité et ses caractéristiques mystérieuses.  Il peut se retrouver sous plusieurs formes et états. Le verre change selon nos besoins et parfois nous présente des surprises lors de sa manipulation. C’est ce qui m’a hypnotisée dès que j’ai commencé à le travailler. La transformation de cette matière me fait penser à la métamorphose que nous subissons en tant qu’être humain tout au long de notre vie.

Une chanson qui t’inspire lors de la création ?

Je n’ai pas de chansons spécifiques qui m’inspirent. Je suis souvent inspirée par le moment et surtout selon l’émotion que je ressens au présent. Cependant, j’aime les chansons avec des sens de phrases recherchées, profondes et qui portent à la réflexion. Ces chansons me servent pour le travail minutieux. Quand j’ai besoin de produire rapidement le genre musical qui m’aide énormément est le métal/punk pour l’énergie que ça provoque à l’intérieur de moi.

Quelle autre forme d’art t’intrigue ?

L’art du métal et du bronze m’intrigue énormément. Les différents types de métaux et de finitions que nous pouvons avoir sont tellement jolies avec toutes sortes d’effets différents. De plus, j’aimerais mélanger le verre et le métal dans de futures œuvres.

Quelle est la ou les techniques de verre qui t’apportent le plus de liberté lors de la création ?

Les techniques de pâte de verre et de cire perdue m’apportent beaucoup de liberté lors de mes créations. Je peux sculpter tout ce qui me vient à l’esprit et dans une liberté totale. Le mélange de ces deux techniques me permet d’avoir un plus grand champ de créativité.

Un film ou un livre qui t’inspire ?

Je suis attirée par l’étrangeté des films d’horreur du 20e siècle. Je me suis toujours demandée pourquoi cette fascination vient me chercher autant. Cet environnement cinématographique m’alimente pour créer. Dans la lecture, je suis tombée en amour avec le livre de Mary Shelley qui a créé le personnage de Frankenstein, un assemblage de cadavres ramenés à la vie. Nous voyons l’histoire du point de vue du monstre. J’adore aussi l’univers de Patrick Senécal qui vient me chercher par son ambiance grotesque et fascinante.

Que retiens-tu de tes études à Espace VERRE ?

Espace Verre m’a permis de grandir et surtout d’apprendre à me connaitre. D’avoir plus confiance en moi et en ce que je suis capable de créer. Ça m’a permis de voir que pour réussir l’accomplissement d’un projet satisfaisant à mes yeux, il faut étudier, rester ouvert à l’apprentissage et ne pas avoir peur des échecs qui nous font avancer.  De plus, toutes les connaissances apprises lors de mon passage à l’école-atelier ne seront jamais perdues et toujours utiles.

 

Le vernissage de l’exposition Au-delà de l’identité aura lieu à la galerie Espace VERRE, le jeudi 9 juin prochain, à 18h.

Toutes les photographies ont été prises par le photographe Thomas Martin-Creuzot (site).

 

Par |2022-06-02T10:58:15-04:00juin 2nd, 2022|Actualité|0 commentaire